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noïse974

Les “pousseurs” n’ont plus de circuit automobile

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source : clicanoo.re


Guy Guichard a décidé d’arrêter les activités d’essais libres et de run (départs arrêtés) jugés non rentables. Il en appelle aux collectivités, voire à l’Etat, pour agrandir la piste et doter l’île d’un véritable circuit, via un partenariat public-privé. La seule façon de limiter les pousses sauvages selon lui.


Un partenariat public-privé... Le terme est à la mode, c’est ce que propose aujourd’hui aux collectivités locales, voire à l’Etat, le propriétaire du circuit de Sainte-Anne, le seul “homologué” dans l’île pour accueillir les voitures de piste (la piste de la Jamaïque, propriété de la ville de Saint-Denis, est dédiée aux compétitions de karting et de “Super Motard”). En début d’année, Guy Félix Guichard a décidé d’arrêter les run (courses en départs arrêtés), organisés 4 à 5 fois par an, mais également les essais libres. Une seconde option qui permettait à des privés de réserver la piste en soirée contre une participation de 10 euros par véhicule, après adhésion. Le circuit ne ferme pas pour autant ses portes : les cessions de "roulage" continuent. Ce sont cette fois des sociétés privées qui louent le circuit pour une journée, organisant ensuite leur propre événement... Run et essais libres permettaient à "Monsieur Tout le Monde" de venir s’essayer à la course sur un circuit homologué et donc sécurisé.

Une sécurité qui a un coût : "Chaque run représente un coût de 7 à 10 000 euros et nécessite un encadrement de 50 à 60 personnes, et encore, nous pouvons compter sur des bénévoles. Les charges ne sont pas couvertes. D’une façon générale, la compétition automobile ne rapporte pas d’argent, tous les circuits ont des difficultés économiques s’ils ne sont pas soutenus par des collectivités", commente le fils, Félix Guichard. Le karting (une école est en cours de création) et les cours de pilotage restent, eux, d’actualité.

Atteindre un "équilibre"

Si la survie de l’entreprise n’est pas remise en question, c’est grâce à l’activité événementielle (mariages, comités d’entreprises...) : "C’est elle qui permet d’équilibrer les comptes". Pour attirer davantage de chauffeurs, le propriétaire ne voit qu’une seule solution : "Construire un véritable circuit en doublant sa surface, c’est ce que demandent les pousseurs". Contre un peu plus d’un kilomètre aujourd’hui, avec une ligne droite affichant 450m, la surface pourrait atteindre trois km, avec une ligne droite de près d’un kilomètre, affiche Guy Félix Guichard. "Nous avons le foncier, mais nous ne pouvons pas porter seuls un investissement de trois à quatre millions d’euros", poursuit-il. La raison de son appel aux collectivités locales, Région en tête, mais également à l’Etat, voire au monde de la course automobile.

Les instances sportives et les politiques sont accusées de n’avoir jamais soutenu le circuit : "Nous n’avons jamais reçu un seul euro d’aide, seulement des bâtons dans les roues de la part de l’administration", tacle le propriétaire. Seule la mairie de Saint-Benoît trouve grâce à ses yeux. Elle propose la création d’un partenariat public-privé de type SEM (Société d’Economie Mixte). En métropole, on peut citer l’exemple du circuit Carole, en région parisienne. "La collectivité aurait ensuite un droit de regard sur l’exploitation du circuit. Qu’est ce qui coûte le plus cher ? Les morts et les blessés sur la route ou créer un vrai circuit", questionne t-il. Et de répondre par avance aux critiques : "On va dire que je veux me faire payer mon circuit, mais je le répète, ce n’est pas avec ça que l’on gagne de l’argent. L’objectif est d’atteindre un équilibre". Et de prédire d’ores et déjà une hausse des run sauvages : "Nous avons permis de diminuer les pousses sur la route", affirme le propriétaire.... Une participation au fonctionnement permettrait également de baisser les tarifs, argumente t-il. Reste à connaître la réponse... et les priorités des collectivités sur fond de restrictions budgétaires.

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